Christine Lagarde intronisée nouvelle présidente de la Banque centrale européenne

Christine Lagarde intronisée nouvelle présidente de la Banque centrale européenne

Le président de la Banque centrale européenne est le chef de cette institution. Christine Lagarde, la nouvelle dirigeante de la BCE, est donc chargée de la gestion de l’euro et de la politique monétaire dans la Zone euro de l’Union européenne (UE). Elle dirige le directoire, le Conseil des gouverneurs et le conseil général de la BCE.

Profil d’une femme, précédemment à la tête du FMI

Née le 1er janvier 1956 à Paris, Christine Lagarde est diplômée en droit de l’Université Paris Nanterre et titulaire d’une maîtrise de l’Institut des Sciences politiques d’Aix-en-Provence. En 2011, elle fut la première femme à prendre la tête du Fonds monétaire international (FMI). Forbes l’a même classée au top 3 des femmes les plus puissantes et à la 22ème position des personnes les plus influentes dans le monde en 2018. Au cours de sa carrière au FMI, elle s’est penchée sur des problèmes résultant de la très tristement célèbre crise financière mondiale de 2008, de la crise de la dette de la Zone euro et des différents conflits commerciaux internationaux à résoudre. Mme Lagarde s’est toujours efforcée de redorer le blason du FMI décrédibilisé, même si elle a échoué sur certains points. Par exemple, le renflouement de la Grèce en 2010 et un accord de 57 milliards de dollars pour l’Argentine l’an dernier ont été ses mesures les plus controversées.

N’ayant aucune expérience en direction d’une banque centrale, de nombreux économistes se sont posé des questions sur sa légitimité au sein de la BCE. Mais bien qu’elle ne semble pas être la meilleure option pour la BCE de par ses antécédents, elle possède diverses compétences difficiles à ignorer : une réputation internationale et une grande compréhension de la diplomatie.

Le bilan de son prédécesseur

Les analystes ont fait remarquer qu’avec sa politique monétaire, Mario Draghi avait été un personnage polarisant. La plupart se souviendront de lui comme de l’homme prêt à faire « tout ce qu’il faut » pour sauver l’euro pendant la crise financière mondiale. Il s’est engagé dans la lutte contre les craintes déflationnistes et la croissance léthargique des 19 pays de la Zone euro par des taux d’intérêt proches de zéro et négatifs, et un vaste programme d’achat d’actifs. Jamais auparavant, dans l’histoire de la Banque centrale européenne, les marchés n’avaient été submergés par des sommes aussi énormes d’argent ultra bon marché. La politique de Draghi avait été cependant une épine dans le pied de nombreux citoyens ordinaires, y compris des Allemands, qui se sont trouvés incapables d’obtenir des rendements décents sur leurs économies.

C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre et un nouveau vent qui souffle sur la Zone euro. L’Union européenne et les économistes du monde entier attendent beaucoup de Mme Lagarde pour les 8 ans à venir dans l’exercice de ce poste pour le moins délicat.